
Quand j'ai démarré dans la production de micropousses, comme beaucoup, j'étais plein d'enthousiasme mais aussi d'inexpérience.
Certaines de mes erreurs m'ont coûté des centaines d'euros et m'ont mis dans des situations vraiment compliquées. Je vais vous les partager pour que vous puissiez les éviter !
Je me souviens encore de cette période où je copiais bêtement une vidéo YouTube, arrosant fièrement mes micropousses avec une perche d'arrosage.
Quelle erreur !
C'était un véritable carnage : moisissures de partout, pousses couchées sous le jet d'eau...
Ce que je n'avais pas compris, c'est que le producteur de la vidéo n'utilisait cette technique que sur 3-4 variétés robustes et avait une excellente ventilation.
La solution ?
L'arrosage par le dessous ! Un simple sous-plateau et des plateaux troués, et le tour est joué. Les racines s'abreuvent tranquillement pendant que les pousses restent au sec. Plus de moisissure, plus de casse !
J'en parle en détails ici : L'arrosage dans la culture des micropousses
Cette erreur-là, elle m'a fait très mal.
C'était mon premier été : une belle journée d'été en Bretagne, je fais ma tournée du matin et tout va bien.
Je reviens 2h plus tard : la moitié de mes plateaux sont à plat !
La serre était montée à plus de 35°C, et c'était la panique totale. J'ai dû sortir tous mes plateaux encore vivants en urgence, bricolant des tables à l'arrache sous une ombrière.
S'en est suivie une gymnastique épuisante : rentrer les plateaux quand il pleut, les sortir dès que le soleil revient... Une vraie galère !
La leçon ? Investir dans :
Une ombrière au-dessus de la serre (pas si cher et super efficace)
Des côtés relevables pour la ventilation
Une bonne circulation d'air : naturelle ou avec des ventilateurs
J'ai rédigé un article complet sur la gestion des fortes chaleurs juste ici : Comment gérer les fortes chaleurs dans la culture de micro pousses sous serre ?
Ah, la fameuse période où je voulais être partout à la fois ! Marchés, magasins de producteurs, restaurants, traiteurs, particuliers...
Je passais des heures sur la route pour livrer des quantités minuscules.
"Vouloir vendre à tout le monde, c'est finalement vendre à personne", comme je le dis souvent maintenant.
La solution a été de me spécialiser sur un type de client (les restaurateurs dans mon cas) et de bien maîtriser ce segment avant d'étendre progressivement mon activité.
Pour en savoir plus sur la vente, rendez-vous ici : Où vendre ses micropousses ? Les canaux de distribution
Quelle idée j'ai eu de mettre mes micropousses en vrac sous le soleil du marché ! En quelques heures, elles étaient complètement grillées.
J'ai vite appris à organiser mon stand différemment :
Une partie au frais pour la vente
Une partie "vitrine" en barquettes vivantes, régulièrement arrosées
Un espace dégustation (ça change tout quand les gens peuvent goûter !)
"Et vous faites de l'aneth ? De la coriandre ? Du shiso pourpre ?"
À chaque demande, j'achetais un gros sac de graines, confiant... pour finalement vendre 10g par semaine. Quelle erreur !
Maintenant, je sais qu'il faut :
Avoir une gamme fixe de variétés bien maîtrisées
Tester les nouveautés à petite échelle
Savoir dire non aux demandes ponctuelles peu rentables
Votre idée de ferme de micro pousses est-elle rentable ?
Faites la simulation dès maintenant et voyez les chiffres derrière votre projet.
Faire des erreurs, c'est normal, surtout dans une culture aussi précise que les micropousses.
L'important est de les faire à petite échelle et d'en tirer les leçons. Commencez simple, testez vos techniques sur quelques barquettes avant de vous lancer dans une production massive.
Et surtout, n'attendez pas d'avoir tout parfaitement planifié pour démarrer - c'est en faisant qu'on apprend vraiment !
J'aide les particuliers à créer facilement et rapidement leur entreprise de micropousses et les agriculteurs à se diversifier avec un atelier de micro pousses rentable.

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